FOIRE AUX QUESTIONS

Réponses aux questions les plus courantes que peuvent se poser les parents ......mais parfois également...... les enseignants.


1. Quelle est la différence entre les aides E et G ?

2. En quoi le travail du maître spécialisé est-il différent de celui que fait le maître dans sa classe ?

3. Quelle est la différence entre un maître PARE et un maître E?

4. Un enfant qui perturbe la classe peut-il bénéficier d'une prise en charge par le RASED?

5. Mon enfant handicapé peut-il être aidé par le RASED?

6. J'ai un élève dyslexique / ou dysphasique / ou dyspraxique....dois-je le signaler?

7. Mon enfant est pris en charge par le RASED, n'est-il pas préjudiciable qu'il manque la classe pendant ce temps?

8. J'ai dans ma classe un élève en difficulté mais il est déjà suivi à l'extérieur, dois-je le signaler tout de même au RASED?

9. Un de mes élèves ne tient pas en place. Ne serait-il pas hyperactif ?

10. Un enfant peut-il être suivi par le RASED sans autorisation parentale préalable?

11. La famille peut-elle refuser les prises en charge proposées par le RASED?

12. Combien de temps dure la prise en charge E ou G ?

13. Que dois-je faire pour que mon fils/ma fille soit aidé(e) par le RASED ?

14. La prise en charge par le RASED est-elle payante?

15. Mon enfant peut-il être soigné par le RASED ?

16. Est-ce la psychologue scolaire qui dirige le RASED?

17. J'ai dans ma classe des enfants que j'ai signalés et qui relèveraient d'une prise en charge RASED. Ils ne sont pourtant pas suivis. Pourquoi?

18. Les prises en charge sont-elles toujours exclusives ?

19. Peut-il y avoir, au cours de l'année, des glissements dans les prises en charge en cours ?

20. Le RASED travaille-t-il avec des partenaires extérieurs?

21. Comment s'évalue un travail rééducatif?

    D'autres questions... ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

1. Quelle est la différence entre les aides E et G ?

L'aide E (qui est effectuée par un enseignant spécialisé dans les aides à dominante pédagogique) s'adresse à un enfant qui est déjà dans les apprentissages, qui est déjà "élève", c'est-à-dire un enfant qui a envie de réussir... mais qui se sent dépassé par ses difficultés. Le maître E a donc pour objectif de l'aider à surmonter ces difficultés, plus ou moins larges, après les avoir clairement ciblées et de lui permettre ainsi de reprendre confiance en ses capacités. Il pourra par exemple apporter une aide méthodologique, retravailler sur les compétences de base, apprendre à bâtir une démarche, passer par des procédures plus concrètes pour accompagner l'élève dans son apprentissage.

L'aide G (qui est effectuée par un enseignant spécialisé dans les aides à dominante rééducative), elle, s'adresse à un enfant qui n'est pas encore (ou qui n'est plus) "élève", c'est-à-dire qui n'est pas intéressé par le travail scolaire pour des raisons qui peuvent être diverses et variées. Le maître G appuie son travail sur un cadre rééducatif précis dans lequel l'enfant va pouvoir améliorer son estime de soi, développer sa personnalité, lier son monde intérieur avec les codes symboliques que requiert l'école pour pouvoir entrer dans le désir d'apprendre. Pour cela il va, dans un premier temps, proposer à l'enfant (aux enfants) des objets de médiation variés en ayant soin d'éviter toute activité de nature trop scolaire. Il passe par une pédagogie du détour pour que l'enfant puisse ensuite investir (ou réinvestir) les apprentissages.

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2. En quoi le travail du maître spécialisé est-il différent de celui que fait le maître dans sa classe ?

Le maître de la classe, face à une difficulté d'apprentissage, doit essayer de remédier au problème en mettant en oeuvre les dispositifs pédagogiques dont il dispose: pédagogie diversifiée ou différenciée, PPRE, décloisonnement, groupes de besoin, étayage sous toutes ses formes.....

Mais si ces mises en oeuvre s'avèrent inefficaces ou insuffisantes, si la difficulté est trop importante pour être résolue par le maître au sein de la classe, ce dernier peut faire appel au RASED.

Les maîtres spécialisés peuvent alors apporter une aide différente.
Tout d'abord, ils peuvent travailler dans la classe (E) ou en petits groupes, voire en individuel. Ensuite, ils ont bénéficié d'une formation qui leur permet de mettre en oeuvre des procédures différentes (E) en utilisant leurs propres supports et leur propre approche pédagogique. Les maîtres G, quant à eux, travaillent dans l'entre deux. Dans une relation à l'enfant très ajustée, ils utilisent une pédagogie de détour qui dans un premier temps consiste à proposer autre chose que de l'école pour ensuite mieux y revenir. Ils effectuent donc un travail de nature très différente de ce que fait le maître, mais il faut garder toujours à l'esprit qu'ils le font dans une finalité qui reste totalement pédagogique.

 

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3. Quelle est la différence entre un maître PARE et un maître E?
Le maître PARE intervient obligatoirement dans la classe, en mathématiques et français uniquement, dans la pédagogie du maître et avec les mêmes supports. Les maîtres PARE restent rares et leur intervention se limite aux écoles en très grande difficulté.

Le maître E, lui, peut intervenir dans la classe mais également en petits groupes voire même, de façon très exceptionnelle, en individuel. Il met en oeuvre une approche pédagogique propre avec des supports qui sont les siens.

 

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4. Un enfant qui perturbe la classe peut-il bénéficier d'une prise en charge par le RASED?

 

Un enfant qui perturbe la classe est parfois très difficile à gérer pour le maître.

Le maître E et le maître G ont pour mission d'intervenir sur la difficulté scolaire. Il faut entendre par là que si l'enfant perturbateur réussit très bien dans ses apprentissages, il ne relève pas directement d'une prise ne charge adaptative ou rééducative.

Par contre, la psychologue scolaire peut apporter à ce niveau-là une aide précieuse à l'enseignant.

Mais les choses ne sont pas aussi simples. En effet, il faut également évaluer quel est le niveau réel de perturbation (car il peut y avoir une grande part de subjectivité) et quels sont les risques d'apparition de difficultés scolaires liés au comportement même de l'enfant...Car une prise en charge E ou G peut être également proposée dans le cadre de la prévention.....Chaque situation doit donc être analysée en synthèse, et être resituée dans l'ensemble des demandes. Il n'y a pas, et il ne peut pas y avoir, de réponse toute faite.

 

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5. Mon enfant handicapé peut-il être aidé par le RASED?

 

Le handicap en lui-même n'est pas une indication de prise en charge. Si l'enfant handicapé travaille bien, il n'a pas besoin de l'aide du RASED. Par contre, s'il est en difficulté scolaire, l'aide du RASED lui est ouverte, au même titre que les autres.

Il est à noter que dans le cadre du handicap, un PPS doit être établi et que la psychologue scolaire joue un rôle significatif dans l'accueil de l'enfant dans l'école ainsi que dans son suivi....

 

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6. J'ai un élève dyslexique / ou dysphasique / ou dyspraxique....dois-je le signaler?

 

Attention à l'utilisation de tous ces termes en "dys"! Ils font souvent office de fourre-tout faciles pour qualifier d'une manière générique une difficulté mal analysée, alors qu'au contraire, chacun de ces termes définit un trouble bien précis et d'ordre médical.

On considère actuellement qu'un élève ne peut être déclaré dyslexique que s'il ne souffre pas de troubles sensoriels (vue, audition), neurologiques ou psychologiques, qu'il a une intelligence et une scolarisation normales et que les difficultés d'apprentissage persistent malgré les aides apportées. Avant 8 ans, donc en CP par exemple, il est trop tôt pour faire un diagnostic définitif de dyslexie et on préfère parler plutôt de retard d'acquisition du langage écrit. On peut, et on doit, bien évidemment tenter une aide pédagogique pour essayer de débloquer la situation ou/puis proposer d'effectuer un bilan orthophonique. Si les difficultés persistent, l'enfant pourra être orienté vers un Centre du Langage.

Un élève véritablement diagnostiqué dyslexique, dyspraxique...devra bénéficier d'un aménagement des apprentissages.

Fiche sur 11 troubles de l'apprentissage

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7. Mon enfant est pris en charge par le RASED, n'est-il pas préjudiciable qu'il manque la classe pendant ce temps?

Lorsqu'un enfant est pris en charge par le RASED, c'est que la difficulté rencontrée le met en échec dans ses apprentissages. Le fait qu'il s'absente de la classe durant sa prise en charge doit lui permettre à terme de se retrouver en réussite.

Il s'agit donc de perdre un peu d'un côté pour gagner plus de l'autre et sur le long terme.

Par ailleurs, le maître de la classe est toujours prévenu du jour et de l'heure d'intervention du maître spécialisé (créneaux réguliers dans le temps). Dans la mesure du possible, le créneau horaire est même défini après entente avec l'enseignant. Ce dernier peut donc organiser son emploi du temps de manière à ce que l'enfant pris en charge ne rate pas une séquence très importante...ou prévoir un temps de rattrapage individuel....car il ne s'agit pas d'aggraver la difficulté mais bel et bien de tenter de la résoudre...

 

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8. J'ai dans ma classe un élève en difficulté mais il est déjà suivi à l'extérieur, dois-je le signaler tout de même au RASED?

Oui! Et cela pour plusieurs raisons:


Tout d'abord, selon le type de prise en charge dont l'enfant bénéficie à l'extérieur, il peut très bien être suivi en même temps par le RASED. Cela est bien sûr vrai lorsqu'il s'agit par exemple de simples séances d'orthophonie, mais cela peut être également le cas lorsqu'il s'agit de prises en charge plus lourdes. Tout dépend du cas et de l'avis de chaque intervenant. Bien entendu le travail doit être coordonné et réfléchi en synthèse.


Par ailleurs, un enfant suivi uniquement à l'extérieur (par exemple en CMPP) doit être signalé au RASED car ce dernier peut assurer la liaison entre le CMPP et l'école. Ainsi, lors des conseils de cycle, un éclairage peut être apporté à l'enseignant...

 

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9. Un de mes élèves ne tient pas en place. Ne serait-il pas hyperactif ?

Comme pour les troubles en "dys", il faut se garder d'utiliser des termes lourds de façon rapide.


On ne doit pas confondre hyperactivité (activité intense et/ou excessive qui relève de la psychiatrie et du soin) et instabilité (insuffisance du contrôle de la motricité liée à une forte émotivité). Nous rencontrons dans les classes des enfants instables ou agités (nerveux) mais très exceptionnellement des enfants hyperactifs.

Il faut savoir que seul un examen chez un pédo-psychiatre peut déceler une hyperactivité.

 

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10. Un enfant peut-il être suivi par le RASED sans autorisation parentale préalable?

Dans tous les cas de figures, et pour l'efficacité même du travail entrepris, l'accord, et même si possible la participation, des parents doit être recherché.

Il est vrai toutefois qu'un maître E peut intervenir sans l'accord direct de la famille. Il est en fait considéré comme un enseignant à part entière dans l'école et peut donc prendre des groupes d'enfants tout comme le ferait un autre collègue de l'école ...Cependant, il me semble qu'une information aux familles constitue une marque minimum en matière de considération et de courtoisie....

Le maître G et la psychologue scolaire, en ce qui les concerne, ne peuvent pas intervenir auprès d'un enfant sans avoir obtenu au préalable l'accord de la famille. Personnellement, je demande un accord écrit.

 

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11. La famille peut-elle refuser les prises en charge proposées par le RASED?

La famille peut effectivement refuser que son enfant soit pris en charge par le maître G ou ait affaire à la psychologue scolaire. Le RASED essaie alors de travailler avec cette famille pour faire évoluer les choses dans l'intérêt même de l'enfant. Il faut parfois beaucoup de persévérance pour changer le regard, rassurer les parents....et obtenir leur accord, et si possible leur adhésion. Ce travail d'approche, qui ne doit jamais être intrusif, fait intégralement partie de notre démarche.

Par contre la famille ne peut normalement pas s'opposer à ce que le maître E intervienne auprès de leur enfant, tout comme elle ne peut pas s'opposer à ce que le maître de la classe mette en place un PPRE ou une pédagogie différenciée...

 

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12. Combien de temps dure la prise en charge E ou G ?

Les prises en charge par le maître d'adaptation (E) peuvent être de durée très variable. Tel enfant qui avait du mal à comprendre le principe de la numération décimale par exemple ne sera suivi que sur un temps très court. Tel autre qui a beaucoup de difficulté en lecture devra par contre l'être sur un temps plus long...De façon générale le maître E intervient de façon massive (plusieurs fois dans la semaine) et courte (de 2 à 7 semaines). Mais tous les cas de figure peuvent être envisagés selon le besoin de l'enfant.

Les prises en charge par le maître spécialisé dans les aides à dominante rééducative (G) ont lieu généralement une fois par semaine mais s'inscrivent dans un temps plus long. Un minimum de 12 à 15 séances est en principe requis...mais cela peut également durer parfois beaucoup plus longtemps. La rééducation demande un changement important de la relation de l'enfant à son environnement, ce qui nécessite une élaboration psychique qui s'inscrit nécessairement dans la durée...

 

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13. Que dois-je faire pour que mon fils/ma fille soit aidé(e) par le RASED ?

En principe le RASED intervient sur une demande du maître ou de la maîtresse de la classe.

Les parents n'ont donc pas à intervenir. Toutefois, en cas de désaccord avec l'enseignant, ou en cas d'inquiétude trop envahissante, les parents peuvent s'adresser directement au RASED pour exposer leur demande au cours d'un entretien....un rapprochement vers le maître permet ensuite de faire le point sur le niveau de difficulté de l'élève.

 

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14. La prise en charge par le RASED est-elle payante?

Non! Le RASED est un service de l'éducation nationale, et au même titre que l'école publique dont il fait partie, il est totalement gratuit. Il représente ainsi une solution sans contrainte pour les familles puisque les prises en charge se font au sein même de l'école et pendant le temps scolaire.

Il est nécessaire de préciser clairement aux parents la gratuité des prises en charge car dans certains quartiers, pour certaines familles, cela peut être un motif non avoué de refus . Personnellement, je ne manque jamais de le rappeler aux enseignants car ce sont eux qui, une fois les prises en charge définies, présentent aux parents la proposition d'aide (et leur demandent de retourner le feuillet d'autorisation signé (G) ).

 

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15. Mon enfant peut-il être soigné par le RASED ?

Non! le terme "soigné" ne convient pas. En effet il n'y a pas de thérapie à l'école. Le RASED travaille pour permettre à l'enfant d'investir les apprentissages, pour lui permettre de réussir. Nous sommes donc dans un domaine strictement scolaire. D'ailleurs, tous les membres du RASED sont des professeurs des écoles (y compris le psychologue scolaire).

Les thérapies, si elles s'avèrent nécessaires, se font à l'extérieur de l'école.

 

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16. Est-ce la psychologue scolaire qui dirige le RASED?

Non! La psychologue scolaire est un des membres du RASED au même titre que le maître E ou le maître G. Elle n'a donc aucune autorité particulière sur le RASED. Les décisions se prennent collégialement, dans un véritable travail d'équipe.

C'est l'inspecteur de l'éducation nationale qui dirige et pilote le réseau.

 

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17. J'ai dans ma classe des enfants que j'ai signalés et qui relèveraient d'une prise en charge RASED. Ils ne sont pourtant pas suivis. Pourquoi?

Notre RASED (comme beaucoup d'autres) reçoit énormément de demandes d'aide étant donné qu'il couvre 11 écoles regroupant environ 2000 élèves.


Toutes ces demandes sont étudiées une par une en synthèse de réseau. Certaines s'avèrent être des demandes non justifiées car la difficulté annoncée n'est pas suffisamment marquée pour relever du RASED et reste de la compétence du maître.

Les demandes réelles sont par contre approfondies et réparties selon les problématiques entre les différents membres du réseau (E, G ou psy).


Mais dans une troisième phase, il nous faut établir des priorités selon les besoins car nous ne disposons chacun que d'une possibilité limitée d'interventions. Nous nous attachons donc à répondre aux demandes les plus justifiées, sur les écoles les plus en difficulté.
Il est donc vrai que certains enfants qui auraient pu à juste titre bénéficier d'un suivi par le RASED ne seront de fait pas pris en charge. Cela reste un véritable problème, problème directement lié à l'insuffisance de personnel spécialisé par rapport aux besoins réels et à la trop grande étendue des secteurs.

 

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18. Les prises en charge sont-elles toujours exclusives ?

Le peu de créneaux dont on dispose nous invite à ne pas concentrer tous nos moyens sur un même enfant.

Toutefois, un suivi n'est pas systématiquement exclusif. Il est parfois intéressant de finir un travail rééducatif tout en commençant par ailleurs une aide pédagogique. Il peut donc arriver que, pendant un certain temps, un enfant bénéficie d'une double prise en charge G et E.

Par ailleurs, il est également fréquent qu'un enfant suivi dans le cadre d'un travail rééducatif par le maître G ou d'un travail d'adaptation par le maître E ait également besoin de l'intervention de la psychologue scolaire. Chaque cas est singulier et c'est dans le cadre du travail d'équipe que les choses se décident..

 

 

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19. Peut-il y avoir, au cours de l'année, des glissements dans les prises en charge en cours ?

Bien sûr!
Lorsque un enfant pris en charge dans un travail rééducatif devient véritablement élève, il peut avoir besoin ensuite d'une aide plus adaptative pour combler son retard. Le maître E peut alors poursuivre, dans son domaine, le travail réalisé par le maître G...
Par ailleurs, lorsque l'on a par exemple des suspicions de déficience intellectuelle chez un enfant, on peut être amené à travailler avec la famille de manière à ce qu'elle accepte de rencontrer la psychologue scolaire en vue de faire effectuer un bilan. On mesure bien là la complémentarité des trois spécialités du RASED.

 

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20. Le RASED travaille-t-il avec des partenaires extérieurs?

Bien sûr!
Le RASED s'occupe de ce que Jeaninne Héraudet Duval appelle "la difficulté ordinaire". Mais certains enfants ont besoin d'aides plus lourdes, d'aides croisées, d'aides thérapeuthiques. C'est souvent le RASED qui oriente les familles vers des professionnels ou des structures adaptés aux problématiques posées. Nous travaillons ainsi en liaison avec des orthophonistes, des CMP ou des CMPP...Mais nous sommes également amenés à considérer le problème global de l'enfant. C'est ainsi que nous pouvons avoir également affaire au médecin scolaire ou médecin de PMI, aux assitantes sociales, à des éducateurs spécialisés...

 

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21. Comment s'évalue un travail rééducatif?

La prise en charge rééducative vise le réaménagement de la relation de l'enfant par rapport au savoir. Or le rééducateur, dans le cadre de la pédagogie de détour qu'il utilise, n'aborde pas directement les compétences scolaires. Il peut bien sûr constater des changements de comportement, une meilleure insertion dans le groupe, une amélioration dans la méthodologie....mais en fait c'est le maître ou la maîtresse de la classe qui est le (la) mieux placé(e) pour percevoir les signes qui montrent que l'enfant est en train de devenir élève (meilleure participation, lève le doigt, plus attentif, plus appliqué, termine son travail...etc...) et pour évaluer l'acquisition des compétences. De mon côté, mon statut m'interdit une évaluation directe car entrer dans une telle procédure me disqualifierait d'emblée aux yeux mêmes des enfants et vouerait, par voie de conséquence, toutes mes prises en charge à l'échec..

Il faut ajouter que le travail rééducatif est un travail de fond et que ses effets ne sont pas toujours immédiatement perceptibles. Le bénéfice peut s'en faire sentir de manière différée...

Enfin, il est évident que chaque rééducation est singulière, et qu'étant donné que l'on travaille avec un sujet dans une dynamique globale, les résultats ne peuvent être malheureusement pas assurés....

 

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